Dès 1992, dans la foulée de la loi 120 sur la réorganisation du système de santé et des services sociaux, les organismes communautaires de la Montérégie ont senti le besoin de se regrouper pour consolider leurs liens de solidarité à l'échelle de la région. Le 16 avril de cette même année les organismes décident de se doter d'une table régionale, intersectorielle et garante des relations avec le réseau public représenté par la nouvelle structure qu'est la Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie.
La TROC-M est incorporée en juillet 1993 et se fait reconnaître de la Régie régionale comme partenaire privilégié et incontournable. Elle s'applique immédiatement à établir des liens durables entre les organismes eux-mêmes autant qu'avec la structure institutionnelle. Elle le fait sur la base des valeurs que les organismes fondateurs ont convenus ensemble de promouvoir soit, la solidarité, la démocratie, l'égalité entre les femmes et les hommes, la justice sociale et le respect de l'autonomie des personnes et des organismes communautaires.
En 1999, dans le cadre des audiences publiques organisées par la Régie régionale, la TROC-Montérégie dépose un mémoire : Un appel à la solidarisation du réseau. Deux objectifs entre autres motivent cette présentation, une réelle reconnaissance de l'action des organismes et le rapatriement du financement morcelé des organismes vers le programme de soutien aux organismes communautaires, le PSOC, en support à leur mission globale.
Avec la « réingénirie » du système de santé et de services sociaux en 2004, la TROC-M a travaillé intensément avec la nouvelle Agence de santé et de services sociaux de la Montérégie, pour définir nos liens dans un cadre de référence régissant les relations entre celle-ci et les organismes communautaires, cadre qui fut voté au conseil d'administration de l'Agence puis de l'ensemble de ses entités administratives à partir de mars 2006. Ce cadre de référence s'appuie sur les termes de la politique gouvernementale : L'action communautaire, une contribution essentielle à l'exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec et reconnaît en priorité les organismes répondant aux 8 critères de l'action communautaire autonome. Préalablement, un portrait des organismes élaboré en 2005 avait permis de mieux décrire l'action et le sens des activités des organismes communautaires.
Aujourd'hui, la TROC-M compte près de 300 membres dont les missions prioritaires sont reconnues comme autant de milieux de vie et de soutien dans la communauté, comme des lieux d'aide et d'entraide, d'hébergement ou de sensibilisation, de promotion de la santé et de défense des droits individuels et collectifs.